Toshimitsu Motegi, dirigeant du Parti libéral-démocrate du Japon (au pouvoir), s’adresse à la presse après la défaite de son parti lors de législatives partielles, à Tokyo, dimanche 28 avril 2024. AP La perte, dimanche 28 avril, de trois sièges de députés par le Parti libéral-démocrate (PLD, conservateur) au pouvoir au Japon, fragilise un peu plus l’impopulaire premier ministre, Fumio Kishida, dont l’avenir à la tête du gouvernement paraît des plus compromis. Organisées à Shimane (sud-ouest), Nagasaki (sud-ouest) et Tokyo, les trois législatives partielles ont été remportées par le Parti démocrate constitutionnel (PDC, progressiste), la principale formation d’opposition. « Les résultats sont extrêmement sévères, a réagi Toshimitsu Motegi, secrétaire général du PLD. Nous acceptons humblement le choix des électeurs. Nous ferons tout notre possible pour regagner la confiance de la population tout en poursuivant les réformes. » A l’inverse, le dirigeant du PDC, Kenta Izumi, souhaite profiter de la dynamique favorable et s’est dit prêt à « pousser pour des législatives anticipées si le PLD ne procède pas rapidement aux transformations nécessaires ». Les échecs du parti au pouvoir confirment le marasme dans lequel il se débat depuis près de deux ans. Les révélations, en 2022, des liens de 179 élus libéraux-démocrates avec la controversée Eglise de l’unification (la secte Moon) l’avaient déjà fragilisé. Le scandale de 2023 lié à l’existence de caisses noires, qui a forcé quatre ministres à démissionner et qui implique 85 de ses parlementaires, lui a porté un nouveau coup. Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Au Japon, Fumio Kishida fragilisé par l’affaire des caisses noires du parti au pouvoir Ajouter à vos sélections La défaite la plus cuisante pour le PLD a été enregistrée dans le département de Shimane, bastion conservateur historique. Norimasa Nishikori, ancien fonctionnaire du ministère des finances, avait la lourde tâche de maintenir dans le giron du parti le siège remis en jeu par le décès, en novembre 2023 de Hiroyuki Hosoda (1944-2023), ancien président de la Chambre basse du Parlement. M. Hosoda avait succédé en 1990 à son père à la tête de la circonscription. Shimane était aussi le fief de l’ancien premier ministre Noboru Takeshita (1924-2000), figure majeure du PLD, qui a exercé une forte influence sur la politique japonaise. « Pour une politique honnête » Or, M. Nishikori a été battu par Akiko Kamei. Fille et nièce de parlementaires, cette militante écologiste et antinucléaire se présentait avec l’appui du PDC. Mme Kamei a attribué sa victoire à « la colère suscitée par le scandale des caisses noires du PLD. Cette élection dans un “royaume conservateur” est un message fort à l’administration Kishida ». La chaîne publique NHK a évalué à 30 % la part des soutiens traditionnels du PLD qui ont voté pour Mme Kamei. Il vous reste 57.26% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
Author : News7
Publish date : 2024-05-01 21:16:24
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